Cookie Consent byPrivacyPolicies.comCrédit immobilier: des baisses de taux font enfin | Cabinet Belhôme
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Crédit immobilier: des baisses de taux font enfin leur retour

Grâce aux banques qui rouvrent les vannes du crédit, les bonnes nouvelles pourraient affluer dans les prochains mois pour les emprunteurs.

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Publiée le17/11/2023

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Assiste-t-on à la fin du pire de la crise du crédit immobilier ? 

Malgré une baisse significative du nombre de crédits accordés (-43,5% sur un an selon l'Observatoire Crédit Logement), une lueur d'optimisme émerge pour les emprunteurs. Les taux de crédit ont non seulement cessé d'augmenter, mais ils amorcent également une baisse. Les grandes banques, qui avaient délaissé le marché en raison de la faible rentabilité des prêts immobiliers, font leur retour avec des ambitions affichées pour l'année 2024, repartant à la conquête de nouveaux clients. Pierre Chapon, président de Pretto, courtier en crédit immobilier, souligne la fin de l'ambiance "On ne prête plus", affirmant que toutes les banques sont désormais présentes sur le marché.

Une banque nationale, absente du prêt ces derniers mois, annonce une diminution de 0,2% de ses taux de crédit. La particularité de cette baisse réside dans son caractère global, touchant l'ensemble de la France et tous les profils, selon Maël Bernier de Meilleurtaux. Cette banque vise à s'aligner sur le taux moyen du marché pour l'année 2024, précise Pierre Chapon. Les emprunteurs peuvent espérer des taux compris entre 4,1% et 4,4% sur 20 ans (hors assurance et frais de dossier), et entre 4,45% et 4,6% sur 25 ans. Une décote supplémentaire de 0,2% est envisageable, étant donné que ces taux sont affichés avant toute négociation. Les célibataires gagnant au moins 32 000 euros nets par an et les couples touchant au minimum 42 000 euros par an sont éligibles.

Les moins de 35 ans, particulièrement affectés par la crise immobilière, peuvent également profiter de cette baisse s'ils ont un revenu annuel d'au moins 25 000 euros, soit un peu plus de 2000 euros par mois. Cependant, Maël Bernier souligne une réserve : pour respecter la limite de l'endettement fixée à 35% par les autorités financières, ces jeunes acheteurs, souvent dépourvus d'une épargne conséquente et/ou d'un apport financier élevé, pourraient être contraints de sacrifier des mètres carrés ou de s'éloigner du centre-ville.

Qu'en est-il des perspectives pour 2024 ? 

Pierre Chapon évoque un début d'année relativement calme en raison de problèmes persistants de demande, malgré une concurrence accrue entre les banques. Cependant, il n'écarte pas la possibilité de "baisses de taux plus fréquentes et plus agressives au printemps 2024". Malgré ces réductions bienvenues pour les emprunteurs cherchant à concrétiser leurs projets immobiliers, une certaine prudence est recommandée. Une attente excessive pour obtenir des taux encore plus bas pourrait, selon le fondateur de Pretto, créer un sentiment d'attentisme chez les acheteurs, potentiellement désavantageux lorsque la concurrence sera plus intense avec des taux encore plus bas et des marges de négociation réduites.